Le TOC sur les relations

Le toc du couple au-delà de la relation amoureuse : un trouble obsessionnel qui touche toutes les relations
Le trouble obsessionnel compulsif du couple (ROCD) est généralement associé aux relations amoureuses. Pourtant, ce type de TOC relationnel peut s’étendre bien au-delà et impacter d’autres formes de relations : amicales, familiales, spirituelles ou même avec les animaux. Ces variantes du ROCD peuvent provoquer une détresse significative et influencer profondément la vie quotidienne.
Le TOC RELATIONNEL (ROCD) dans les relations amicales : le doute sur l’authenticité du lien
Dans le cadre de l’amitié, le ROCD peut amener une personne à remettre en question la qualité et la sincérité de ses relations amicales. Les pensées obsessionnelles peuvent inclure :
- « Est-ce que j’aime vraiment mon ami(e) ? »
- « Suis-je un mauvais ami si je ressens de l’ennui ou de l’irritation parfois ? »
- « Cette relation est-elle authentique ou est-ce que je me force à l’entretenir ? »
Ces préoccupations peuvent conduire à des comportements de vérification, comme comparer intensément ses relations avec celles des autres, demander des assurances constantes à ses amis, ou encore ruminer sur chaque interaction.
Le ROCD et la relation aux membres de la famille
Le ROCD peut aussi affecter les liens familiaux en générant des doutes obsessionnels sur l’amour ressenti envers ses parents, ses frères et sœurs, ou ses enfants. Une personne concernée peut se poser des questions telles que :
- « Est-ce que j’aime assez ma famille ? »
- « Pourquoi je ne ressens pas toujours une forte émotion en leur présence ? »
- « Suis-je une mauvaise personne si je ressens parfois du détachement ? »
Ces pensées peuvent entraîner une culpabilité écrasante et des tentatives de contrôle du lien familial, comme une recherche excessive d’approbation ou des comparaisons constantes avec d’autres familles.
Le ROCD et le lien spirituel ou religieux
Certaines personnes souffrant de ROCD ressentent des doutes obsessionnels par rapport à leur foi ou à leur engagement dans une communauté religieuse. Les interrogations peuvent inclure :
- « Suis-je un vrai croyant ou est-ce que je me mens à moi-même ? »
- « Est-ce que ma connexion avec ma foi est suffisante ? »
- « Ai-je choisi la bonne religion ou devrais-je explorer d’autres options ? »
Ces doutes peuvent provoquer des comportements compulsifs tels que des prières excessives, une consultation répétée de figures religieuses pour obtenir des certitudes ou encore des changements fréquents d’engagement spirituel.
Le ROCD et la relation avec les animaux
Le ROCD peut également s’exprimer dans la relation avec les animaux de compagnie. Certains propriétaires peuvent ressentir des doutes obsessionnels tels que :
- « Est-ce que j’aime vraiment mon animal ? »
- « Suis-je un bon propriétaire ou est-ce que je devrais en faire plus ? »
- « Est-ce normal de ne pas ressentir d’émotion intense chaque jour envers mon animal ? »
Ces préoccupations peuvent conduire à des compulsions comme la vérification constante du bien-être de l’animal, la surprotection ou un sentiment d’inadéquation par rapport aux autres propriétaires d’animaux.
Comprendre l’étendue du ROCD
Le ROCD ne se limite donc pas aux relations amoureuses, il peut affecter toutes les formes de relations humaines et non humaines. La clé pour gérer ces manifestations est d’identifier ces pensées comme des obsessions, d’éviter les compulsions, et d’apprendre à tolérer l’incertitude dans les relations.
Si ces descriptions vous parlent, sachez que vous n’êtes pas seul(e) et que des ressources existent pour comprendre et mieux gérer ces formes variées de ROCD et ça commence par un suivi thérapeutique avec un professionnel formé notamment aux TCC.